Restauration d'une mare dans l'Essonne dans la commune de Champlan

Création et restauration de mares : le cas de la commune de Champlan (Essonne)

L’année 2023 fut marquée par la mise en place d’un partenariat entre la SNPN et la commune de Champlan dans l’Essonne, ayant abouti à la création d’une première mare en collaboration avec l’équipe des espaces verts ainsi qu’à à la restauration d’une seconde. Par ailleurs, de nombreux suivis de la faune et de la flore des mares ont été réalisés sur la commune et ont permis de mieux connaître la biodiversité des zones humides de la ville.

Programme de recherche-action sur l’intégration du changement climatique dans la protection, la restauration et la création de réseaux de petites zone humides

Champlan, une commune à fort enjeux de conservation

Champlan est une commune de 2800 habitants située dans l’Essonne, à mi-chemin entre l’agglomération parisienne et les grands massifs forestiers du sud de l’île-de-France. L’inventaire des mares d’île-de-France (https://www.snpn.com) lancé il y a plus de dix ans par la SNPN a permis de recenser 13 mares sur le territoire de la commune, dont plusieurs sont alimentées par un important réseau de sources. De même le passage d’un large corridor de la trame verte et bleue identifié par le SRCE (schéma régional de cohérence écologique), fait de Champlan un territoire à fort enjeux de conservation. L’engagement de l’équipe municipale en faveur de la protection de l’environnement a permis le développement d’un partenariat entre la commune et la SNPN, ayant abouti sur diverses actions de créations et de restaurations de zones humides en 2023, et plusieurs projets pour l’année 2024.

Création de mare en collaboration avec l’équipe espaces verts !

Le parc communal de la butte Chaumont, vaste zone boisée de 11 hectares, a été créé à l’issue de l’exploitation d’une ancienne carrière de sable dans les hauteurs de la commune, aujourd’hui classé Espace Naturel Sensible. Protégé des activités humaines et dépourvu de zone humide, il a rapidement été identifié comme un lieu privilégié pour accueillir un projet de création de mares permettant de faire le lien avec le réseau et les sources existantes dans le bas de la commune, et ainsi lutter contre le déclin alarmant des zones humides en France (https://www.zones-humides.org). En bon accord  avec le service des espaces verts de la ville, 2 jours de chantier ont été organisés sur le plateau de la grenouillère  en compagnie de 5 agents communaux et 3 salariés de la SNPN. La mare nouvellement créée, à vocation écologique et pédagogique, mesure 6 mètres par 6 et a été dimensionnée spécifiquement pour être alimentée par les précipitations, tout en respectant un cahier des charges garantissant qu’un maximum d’espèces animales et végétales puissent y trouver refuge. Fort de ce succès et des retours positifs de l’équipe communale, d’autres projets sont d’ores et déjà envisagés pour continuer ce partenariat en 2024 avec la création de nouvelles mares au sein du parc.

Et après ? Entretien et suivis des mares

Parallèlement à la création de la mare de la butte Chaumont, des suivis scientifiques protocolés de la faune et de la flore ont également été réalisés sur deux mares communales dans les jardins familiaux. Ces suivis ont permis de mettre en lumière la nécessité de restaurer l’une de ces mares, cette dernière étant en cours de fermeture car envahie par des roseaux. Un faucardage (coupe des roseaux enracinés dans la mare) a ainsi été réalisé pour garantir un milieu optimal aux amphibiens présents en grand nombre sur le site. Au même titre que d’autres espaces verts, les mares, souvent d’origine anthropique, peuvent trouver une bien meilleure capacité de fonctionnement et d’accueil de la biodiversité, avec un entretien régulier. Petits curages des vases, maintien d’une partie libre et ensoleillée de la colonne d’eau, etc. Ce type d’actions peut rester manuel et simple à réaliser lorsqu’il est régulier, et partiel. Une recommandation principale est d’intervenir à l’automne, et d’éviter à tout prix d’arracher ou déranger les herbiers au printemps, lors de la reproduction des nombreux organismes qui y vivent.  (voir : https://www.snpn.mares-idf.fr/doc/SNPN&CAUE-IDF_A%20vos%20mares_VF.pdf). Des actions similaires auront donc lieu à l’avenir, de même que la poursuite des suivis scientifiques, et l’étude de la colonisation naturelle par la faune et la flore de la mare nouvellement créée.

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